Une grande partie du travail de l’ostéopathe est « d’écouter » avec ses mains. Mais que fait-il ? Qu’est ce qu’on entend par « écouter » ?
Le sens du toucher est dû à la présence de nombreux récepteurs et corpuscules situés sous la peau. La main est capable de détecter les températures (chaud, froid), l’humidité, la sécheresse, les formes, les asymétries, le poids, l’épaisseur, la mobilité, la densité, les pressions, les volumes pleins ou vides, les pulsations, les textures (rugueux, lisse, rigide, souple).
Pour l’ostéopathe, la main est un outil d’examination, de diagnostic et de traitement.
Le corps exprime des mouvements (volontaires et involontaires). Ils peuvent se définir selon plusieurs critères possibles à analyser. Ces critères sont les amplitudes, les rythmes, les directions, etc.
Une partie non négligeable de ma formation d’ostéopathe a consisté à apprendre à « écouter » avec mes mains : différencier les structures des tissus, connaître leurs limites naturelles et « normales », distinguer les anomalies…
Bien sûr, la palpation n’est pas mon seul outil. L’observation visuelle, l’interrogatoire du patient, l’auscultation, la percussion, l’examen des mouvements et les tests spécifiques font partie de la recherche du diagnostic. Ces étapes font partie intégrante de l’examen clinique qui est établit lors de chaque consultation ostéopathique.
L’ostéopathe travaille donc à « écouter » avec ses mains, mais pas seulement. Car ma pratique implique aussi de les laisser « parler », en libérant les tensions et les manques de mobilité pour restaurer un équilibre de mouvements.